Bienvenue à l'Académie Québécoise d'Apprentissage

Ce blog est pour tous les parents, les éducateurs, les curieux et les passionnés d'éducation! Partagez-y vos idées, vos problèmes, vos solutions sur les jeunes et l'apprentissage. Je lirai vos messages et me ferai une joie d'y répondre au meilleur de mes connaissances et de mes compétences!

lundi 7 novembre 2011

Pour rire un peu!!

Lors d'une journée sportive au stade olympique, la semaine dernière, un de mes élèves de cinquième me dit en voyant l'équipe canadienne de nage synchronisée : «Est-ce qu'elles touchent au fond?»  Je lui répond que non, qu'elles se soutiennent avec leurs bras et leurs jambes et que c'est très difficile.  Il me répond : «Mais elles sont jeunes!  Moi à ma piscine, il y en a qui sont vieilles, elles touchent dans le fond et elles ont les bras en l'air.  Elles sont bonnes aussi!!»  


Je ne sais pas si c'est une anecdote qu'on peut écrire mais j'ai essayé de la partager avec vous parce qu'elle m'a fait vraiment bien rigoler!! 

mercredi 2 novembre 2011

Comment mieux aider les garçons à l'école

Les garçons et l'école

Depuis quelques années, on parle de plus en plus des différences hommes-femmes dans la manière de faire les choses et d'appréhender la réalité.  Ces différences entraînent plusieurs blagues, et parfois même des frictions, entre collègues de travail, du moins dans mon milieu...  «C'est normal, je suis juste un gars!» est une phrase que j'entends souvent lancée à la blague par mes collègues masculins.  Cette phrase traduit bien un certain malaise entre nous.  Elle sous-entend parfois une esquive du travail mal fait ou un préjugé, qu’on aurait face à leurs capacités.  Mais est-ce que qu’elle ne serait pas plutôt un réel questionnement vis-à-vis le fonctionnement, foncièrement différent, de nos cerveaux respectifs?

Car effectivement, entre les garçons et les filles, il y a des différences, et elles ne résident pas toutes dans les goûts ou le niveau d'énergie.  Dans sa recherche sur les garçons et l'école, M. Jean-Guy Lemery s'est penché sur les différences physiologiques qui influencent l’apprentissage des filles et des garçons.  Il y démontre, de manière fort intéressante, que l'école d'aujourd'hui s'accorde très bien avec la méthode d'apprentissage des filles mais répond beaucoup moins bien à celle des garçons.

«Si jusqu’ici on aime bien expliquer ces différences par l’éducation et les stéréotypes, des  recherches en neuropsychologie nous donnent un éclairage nouveau, explique ce dernier.  L’hémisphère gauche du cerveau de la fille, où se logent les aires du langage, se développe en général plus vite que chez le garçon. Elle sera ainsi favorisée dans les habiletés langagières. Les garçons bénéficient, pour leur part, d’un  développement plus rapide de l’hémisphère droit, responsable des habiletés visuo-spatiales.»

Cette différence est accentuée, principalement au primaire, parce que l’école y est un milieu essentiellement féminin et, qu’en tant qu’enseignant, homme ou femme, on a toujours tendance à enseigner de la manière dont on apprend nous-même. 

Les recherches de M. Lemery ont démontré que les différences résidaient beaucoup dans la manière d'organiser la pensée car «chacun et chacune sera porté à utiliser le style d’apprentissage propre à l’hémisphère qu’il (elle) a mieux développé. La fille préférera un mode séquentiel, elle développera des facilités d’organisation et d’analyse des détails. Le garçon préférera un mode simultané qui privilégie la vue d’ensemble, la mise en contexte et aura plus de facilité en synthèse. En situation d’apprentissage, il aimera passer par le concret et chercher des liens entre les éléments.  Il voudra comprendre les «pourquoi», choisira souvent un mode non verbal, comme les schémas, les images et les métaphores.»

Cela vaut aussi pour nous, enseignantes et enseignants, qui devrions donc adapter notre style d’enseignement à nos deux types de clientèles malgré notre préférence naturelle pour l’une ou l’autre des manières d’apprendre.

Pour ma part, je déplore beaucoup le manque de modèles masculins à l'école, principalement au primaire.  Par contre, je suis d'avis que les enseignantes peuvent tenter d'adapter leur pédagogie pour rejoindre tous leurs élèves.  Un bon professeur doit être capable d’expliquer la matière de plusieurs manières afin de rejoindre les différentes intelligences devant lui et offrir des moyens d'expression qui permettent à chacun et chacune d'utiliser son style d'apprentissage.  C’est un travail que nous nous devons de faire même si on a toujours de la difficulté à concevoir une pensée différente de la nôtre. Cet exercice vaut grandement la peine car de voir, enfin!, des élèves qui jusqu'à présent sont plus ou moins motivés, reprendre goût à l'apprentissage, est vraiment enrichissant et valorisant. 

Par contre, il faut faire attention.  Il ne s’agit pas uniquement d'utiliser le matériel du Canadien de Montréal parce que les garçons aiment le hockey!  Même s’il est aussi important de choisir des sujets qui intéressent les garçons de nos classes, il faut avant tout adapter la manière de présenter la matière les exercices demandés.

Les cours de sciences en sont un bon exemple; si l’apprentissage reste théorique au niveau des idées et des formules, il conviendra davantage aux filles alors que les garçons préfèrent déduire la théorie à partir d’une expérimentation ou d’une manipulation concrète.  En français, si le déclencheur d’une situation d’écriture est : «Comment te sentirais-tu à la place du personnage?», les filles se sentiront plus interpellées que les garçons car le texte se passe au niveau des sentiments.  Par contre, une question comme : «Qu’aurais-tu fait à la place du personnage?» va davantage stimuler les idées des garçons car elle se situe plus dans l’action et moins au niveau des émotions. 

On pourrait s’inquiéter de ces nouvelles pratiques sur la réussite des filles mais je crois qu’elles aussi ne pourront qu’en bénéficier à long terme car elles  apprendront à utiliser leur cerveau de manière différente, ce qui ne pourra qu’enrichir leur expérience d’apprentissage.  Et n’est-il pas actuellement primordial pour notre système scolaire que les garçons retrouvent une motivation pour aller à l'école?  Il est démontré que la motivation est un facteur important de persévérance et de réussite scolaire, comme dans toute autre sphère de la vie d’ailleurs.  

Je comprends bien que ce changement n'appartient pas seulement aux parents et qu’il appartient aux enseignantes et aux enseignants de faire l'effort de faire évoluer leurs manières de travailler pour aller chercher l’intérêt d’un plus grand nombre de leurs élèves.  Je sais que plusieurs d'entre eux le font déjà, consciemment ou non.  Toutefois, il est bon d'en prendre encore mieux conscience, de se rappeler constamment cette réalité afin d'y porter une plus grande attention.

En tant que parent, il est aussi important de comprendre que ce n'est pas nécessairement parce que le professeur de votre garçon est un homme ou une femme que ça va aller comme sur des roulettes ou, à l'inverse, que cette personne n’arrivera pas à aider votre enfant.  Comme vous l’avez sûrement déjà expérimenté, il y a d'excellents, et de moins bons, enseignants des deux sexes et chacun d'entre eux à le potentiel de s'améliorer, d'explorer de nouvelles façons d'enseigner, de se former à différentes façons de faire, bref de devenir encore meilleur!  Alors en ce début d’année, laissez la chance au coureur…

Je vous invite à partager sur ce blog vos expériences et vos opinions sur ce sujet vaste et délicat à la fois.  Faites-nous connaitre une enseignante ou un enseignant exceptionnel et sa manière d’aller chercher tous ses élèves, une activité que vous avez expérimentée qui utilise le cerveau de manière différente, votre propre manière de comprendre et d’apprendre.  C’est en partageant que nous apprendrons encore mieux les uns des autres…

Je voudrais remercier de manière toute spéciale M. Jean-Guy Lemery pour sa contribution à l’écriture de cet article.  M. Lemery, pédagogue, ancien directeur et consultant en éducation, est spécialiste de la question des garçons et l’école.  Il a écrit deux livres publiés aux Éditions Chenelière : Les garçons et l’école, une autre façon d’apprendre et de réussir et Les garçons et la lecture.  

jeudi 15 septembre 2011

Alternatives-santé pour le déficit d’attention

En tant qu’enseignante, je rencontre souvent des jeunes, enfants et adolescents, qui ont de la difficulté à se concentrer. Les parents de ces élèves sont souvent désemparés face aux résultats scolaires qui sont parfois catastrophiques non parce que l’enfant ne comprend pas mais parce qu’il manque d’attention et qu’il n’a pas la capacité de se concentrer sur les tâches à effectuer.
Malheureusement, il semblerait que cette situation soit en hausse au Québec. On le constate aux chiffres alarmants d’enfants sur le Ritalin, Concerta et autres anti-dépresseurs dont les journaux nous abreuvent.
À mon avis, cette situation est due à plusieurs facteurs dont notre alimentation, notre rythme de vie, le manque d’activités physiques et notre rapport à la discipline personnelle. Évidemment ces facteurs sont une partie du problème et je ne prétends pas qu’ils peuvent tout régler. Cependant, en y portant attention, je crois sincèrement qu’on peut améliorer une situation existante.
Et je ne suis pas la seule : un couple d’entrepreneurs québécois se sont penchés sur le sujet et ont développé une méthode très intéressante qui allie plusieurs aspects de la santé afin d’améliorer la capacité d’attention chez les gens atteints de déficit d’attention, jeunes et moins jeunes.
Ayant chacun un bagage et une formation variée, différente mais qui se complète, ces deux personnes ont l’air réellement passionnées par ce sujet et s’impliquent activement pour faire une différence auprès des gens souffrant de déficit d’attention.
Si la situation de votre enfant vous inquiète ou que vous vous intéressez de près ou de loin au déficit d’attention, je vous encourage fortement à aller visiter leur site à www.deficit-attention.com ou à aller voir directement leur méthode complète que vous trouverez à www.deficit-attention.com/coffret
Sur le site, vous trouverez plusieurs solutions alternatives, un livre électronique gratuit, une méthode unique et complète afin de mieux vivre avec le déficit d’attention et aussi des ateliers donnés sur le sujet par ces spécialistes. 
Et si vous avez des stratégies à partager avec nous pour améliorer votre capacité d'attention ou celle de votre enfant, il me fera plaisir de les publier.

mercredi 17 août 2011

Les vitamines pour mieux apprendre


J’ai eu l’idée d’écrire ce blog car je réalise que la plupart des gens comparent la prise de vitamines ou de suppléments un peu comme la prise d’un médicament ou d’une drogue, de manière plutôt négative avec l’idée peut-être qu’une accoutumance peut se créer  alors qu’il n’en est rien.  Au contraire, vous avez tout à gagner à trouver le supplément qui vous convient et qui vous apporte cette énergie, ce bien-être ou ce focus qu’il vous manque.  Et c’est la même chose pour votre enfant ;  la prise de vitamines, sporadique ou  à long terme, peut l’aider à l’école, tant dans ses apprentissages que dans son comportement.

Même si la nourriture que nous consommons aujourd’hui  n’est définitivement plus  la même que celle d’il y a trente ans (OGM, pesticides, radiation de certains aliments, additifs chimiques presque omniprésents, etc.), il y a encore moyen de manger sainement et simplement.  Malheureusement, cela prend souvent beaucoup de temps et, nous le savons tous, le temps c’est ce qui manque le plus aux parents d’aujourd’hui.

Alors de plus en plus régulièrement nous  consommons des plats congelés, format individuel pour le lunch ou familial pour le souper, ou des préparations en sachet de riz, de pâtes ou de sauces pour accompagner une bonne viande maison par exemple.

Toutefois, ces aliments ne nourrissent pas comme un aliment frais et les enfants et les ados, étant en pleine croissance, ont besoin du maximum de nutriments, de vitamines et de minéraux.  C’est alors qu’entre en jeu la vitamine complète adaptée à l’âge de l’enfant.  Je ne parle pas ici des vitamines «Pierrafeu» ou Centrum dont les éléments sont trop difficilement assimilables pour le corps.  Vous pouvez trouver dans un magasin naturel  ou spécialisé dans les suppléments, un produit de meilleure qualité qui fera une réelle différence pour votre enfant.

Pour les jeunes très fatigués, qui ont un déficit d’attention ou qui sont parfois un peu déprimés, il y a aussi des solutions naturelles.  L’important est de demander conseil à un naturopathe ou à quelqu’un qui s’y connaît vraiment pour ne pas jeter son argent.

La bonne nouvelle, c’est que de nos jours, tout magasin de produits naturels qui se respecte a un ou une spécialiste sur place qui peuvent vous aider, sans rendez-vous ni frais supplémentaire.

Voici quelques bonnes adresses où je m’approvisionne régulièrement :

P’tit Bonheur au Naturel : 5412 Avenue du Parc,  Montréal, 514-277-3434

KI Nature et santé : 2 adresses : 4279 Saint-Denis, Montréal, 514-841-9696 ou
997 Boul. Saint-Jean, Pointe-Claire, 514-695-7934

Carrefour Santé : 767 Rachel est, Montréal, 514-524-7222

Bio-Terre : 201 Saint-Viateur Ouest, Montréal, 514-278-3377

Aliments Naturels À votre santé : 5126 Sherbrooke ouest, Montréal, 514-482-8233

Il y a aussi un grand choix et généralement un bon service dans toutes les épiceries TAU et Rachel-Berri que je connaisse, ce sont des endroits fiables.

Si je vous parle en bien des vitamines,  c’est que j’ai vu des changements spectaculaires chez certains de mes élèves : plus d’attention, une meilleure compréhension de la matière, une attitude plus positive, etc.  Cela m’a convaincue que lorsqu’on a trouvé le produit qui répond à notre besoin, cela peut faire une énorme différence.

Alors, à la veille de cette rentrée 2011, tous aux vitamines!  Nous n’en serons que plus énergiques et prêts à affronter la nouvelle année scolaire.  Et si vous avez vous aussi des histoires de succès grâce aux produits naturels, je vous invite à les partager avec nous en me laissant un commentaire!

mercredi 27 juillet 2011

Gérer sa colère et grandir

Maintenant que votre enfant est sensibilisé aux émotions, tant les siennes que celles des autres, il doit apprendre à mieux les gérer et à développer son empathie.

Gérer la colère et les autres émotions négatives

Tout être humain fait face à la colère, la jalousie, le ressentiment, et doit apprendre à calmer ces émotions pour mieux les utiliser car parfois ces émotions dites négatives peuvent nous apporter du positif comme une grande vague d’énergie ou une détermination à toute épreuve. C’est souvent dans l’adversité qu’on reconnait le caractère des gens.

Mais l’émotion négative la plus commune reste la colère et il y a des moyens concrets que l’on peut apprendre à notre enfant pour qu’il puisse arriver à se calmer. Les meilleurs moyens passent par la respiration profonde qui aide vraiment à calmer les émotions et le mental. S’il ressent un trop plein d’énergie ou une rage, la course ou une autre activité physique exigeante comme la boxe ou un art martial peut l’aider. Pour se défouler, un oreiller est souvent le meilleur compagnon : on peut le frapper, le tordre, le lancer, crier dedans ou pleurer tout son soul sans faire souffrir les gens qui nous entourent. Pour ceux qui sont moins physiques, écouter de la musique ou en jouer, écrire ce qu’on ressent, dessiner, bricoler ou s’adonner à notre hobby préféré sont aussi de bons moyens de prendre du recul face à notre émotion. Il est important d’éviter de poser des gestes que l’on pourrait regretter plus tard. S’il a tendance à agir impulsivement, apprenez à votre enfant à attendre d’être calme avant de poser ses actions.

Développer son empathie

L’empathie est réellement la capacité de comprendre ce que ressent l’autre. En développant cette qualité, l’enfant va petit à petit cesser de faire du mal ou d’intimider car il va finalement mettre des mots sur ce que l’autre ressent. Il est important de lui faire réaliser, fort simplement, de ne pas faire aux autres ce qu’il n’aimerait pas qu’on lui fasse. Le problème avec cette phrase, c’est que certains enfants y répondent automatiquement : «Moi, ça ne me dérangerait pas!» C’est à ce moment qu’il est bon de lui faire trouver les émotions que l’autre à pu ressentir au moment de l’intimidation et ensuite de lui demander s’il aime ressentir ces sentiments lui-même. Comme la réponse sera forcément non, lui faire réaliser que, par conséquent, il n’aimerait pas qu’on lui fasse ce genre de choses.

D’autres gestes simples des parents peuvent aussi aider l’enfant à développer son empathie comme lui donner l’exemple pour qu’il prenne conscience des réactions que suscite une telle attitude, saisir toutes les occasions pour l’amener à comprendre que de petites attentions concrètes font vraiment plaisir aux gens qui l’entoure.

En terminant, pour tester votre enfant et voir comment il réagit en situation stressante, vous pouvez jouer un jeu de rôle avec lui. Il faut bien lui expliquer que c’est un jeu pour qu’il apprenne à mieux réagir lorsqu’il est en colère. En parlant avec lui après ces jeux, vous l'aiderez à développer de bonnes réactions dans des situations de stress ou de provocation. Pendant le jeu, n'hésitez pas à provoquer chez lui un peu de véritable colère pour voir s'il est capable de la contenir et utiliser les techniques apprises. Mettez-le aussi en situation de supériorité envers votre personnage qui pourrait éprouver de la difficulté dans un domaine et observez la réaction de votre enfant. Si elle n'est pas adéquate ou qu'elle manque d'empathie, offrez lui des alternatives, montrez lui d'autres actions qu'il aurait pu poser qui aurait été plus gentilles ou aidantes.

Il est aussi important de lui expliquer les conséquences concrètes que peuvent avoir ses actes. Si vous faites une recherche sommaire sur l'intimidation sur le web, vous trouverez une foule d'information. Selon l'âge de votre enfant, (cette solution n'est pas pour les plus jeunes ou les plus sensibles), n'hésitez pas à lui raconter certains cas vécus où la victime en est arrivée au suicide ou à la fugue. Il est parfois bon d’impressionner leur imagination pour que leur esprit perçoive ses actions antérieures comme dangereuses et ayant une grande portée.

Il est aussi important de faire un suivi après vos interventions. Demandez à votre enfant s'il a croisé le ou les jeunes qu'il intimidait et comment la rencontre s'est passée. Si sa réaction n'était pas bonne, donnez lui des alternatives qu'il aurait pu mettre en action et encouragez-le à faire mieux la prochaine fois. S'il a bien réagi, dites-lui à quel point vous êtes fier de lui et essayez de lui faire prendre conscience de ce qu'il ressent face à cette bonne action. Est-ce qu'il ne se sent pas mieux que s'il avait intimidé? Il faut qu'il arrive à trouver une motivation interne, qu'il agisse bien parce qu'il se sent mieux après mais cela implique une grande capacité d'empathie qui peut prendre un peu de temps à acquérir.

Le processus de développement de l’empathie peut prendre un peu de temps mais je vous conseille de le travailler sans relâche, jusqu’à la résolution du problème. Si vous travaillez avec des groupes d’enfants, il s’agit d’une bonne idée de sensibiliser votre groupe à l’empathie par des histoires tirées de livres, de films ou de l’actualité. Toutefois, si vous rencontrez un problème d’intimidation, la manière la plus efficace est d’intervenir sur chaque enfant intimidateur individuellement, et non en situation de groupe.

J’espère que ces quelques trucs vous aideront à venir à bout de ce problème. N’hésitez pas à me faire part de vos expériences ou commentaires.



lundi 25 juillet 2011

L'empathie comme solution à l'intimidation

Même si certains enfants intimident par méchanceté et goût du pouvoir, il ne s'agit pas de tous les cas. Il peut parfois s’agir du fait qu’il est lui-même victime d’intimidation ou d’exclusion par exemple. Cependant, si vous réalisez que votre enfant ne semble pas du tout porter attention au bien-être émotionnel des gens qui l’entourent, alors il est important de poser des actions concrètes pour qu'il développe son empathie.

Je partage ici avec vous quelques trucs pouvant vous aider à engager votre enfant sur le chemin de l’empathie. Et croyez-moi, toute votre famille bénéficiera de cette nouvelle aptitude.

1. Reconnaître ses émotions

La première étape est de l’amener à reconnaître les différentes émotions, principalement les émotions négatives, celles qui sont plus difficiles à gérer. Il peut s’agir de ses propres émotions ou des vôtres (si vous êtes à l’aise de lui en parler). Sans qu’il devienne votre confident, vous pouvez parler à votre enfant de ce que vous ressentez, ou d’un moment où vous avez déjà ressenti de la peine, de la colère, de la déception, etc. Si vous vous fâchez contre lui, par la suite, expliquez-lui, ce que vous avez ressenti. Il ne s’agit pas toujours de la colère, cela peut avoir été de l’impatience, de l’exaspération ou de la peur, qu’il se blesse par exemple. Profitez aussi des situations de frustration, de colère ou de tristesse qu’il vit pour l’aider à mettre des mots sur ses émotions, les reconnaître et les exprimer verbalement. Dans le cas d’une colère, laissez passer la crise et faites un petit retour sur la situation vécue une fois le calme revenu, à l’heure du coucher par exemple. Le matin, si vous voyez qu’il n’est pas dans son assiette, prenez 5 minutes et, à l’aide d’un tableau des émotions semblables à celui-ci, aidez-le à trouver ce qu’il ressent. Est-il triste, fatigué ou a-t-il mal quelque part? La douleur physique a aussi une grande influence sur notre humeur.

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2. Reconnaître les émotions des autres

Une fois que votre enfant comprend et identifie mieux ses propres émotions, amenez-le à reconnaître celles des gens qui l’entourent. Par exemple si vous assistez à une chicane entre amis ou entre frères et sœurs, votre intervention peut se situer au niveau des émotions que chacun ressent. Lorsque chacun explique à l’autre comment il se sent, en général, les enfants s’excusent mutuellement et réalisent ce qu’ils ont fait. Si votre enfant, ne semble pas se soucier de ce que l’autre ressent, demandez-lui comment il se sentirait s’il vivait la même chose que l’autre. Il faut prendre le temps de lui expliquer qu’il faut faire attention aux gens qui nous entourent, comme vous faites attention à lui. Si on apprécie que les autre prennent soin de nous et considèrent nos émotions, il faut faire de même envers eux, c’est la règle du jeu!

Toutefois, comme il peut-être difficile de parler calmement si un incident vient de se produire, vous pouvez utiliser une histoire dont le personnage agit mal envers les autres et finit par réaliser que ce n’est pas la bonne chose à faire. Il existe plusieurs livres pour enfants, que vous trouverez en librairie ou à la bibliothèque, traitant de l’empathie et des sentiments. Certains sont plus traditionnels; il y a une morale ou l’enfant méchant finit par être puni. D’autres par contre traitent de ce problème avec plus de subtilité et permettent à l’enfant d’analyser mieux ses sentiments, de comprendre ses motivations, lui donnent des trucs pour gérer la colère, etc. Lorsque vous lisez un tel livre avec votre enfant dans le but de développer son empathie, il faut le questionner souvent au sujet de ce que chacun des personnages ressent et aussi de leurs motivations. Pourquoi agissent-ils ainsi? Qu’est ce qu’ils veulent réellement? Est-ce la bonne manière d’y arriver? On peut aussi lire de tels livres pour le plaisir de lire, tout simplement!

Toutes les occasions sont bonnes pour parler des sentiments et des émotions avec son enfant pour le sensibiliser, non seulement à ce qu’il ressent mais aussi à ce que les gens autour de lui ressentent. Dans le prochain blog, des trucs pour continuer le travail sur l’empathie et la gestion des émotions négatives avec votre enfant.

lundi 18 juillet 2011

Mon enfant est un intimidateur...

Un des grands défis que peut vivre un parent est de découvrir, par le biais de l'école ou d'un camp, que son enfant a un comportement problématique et, plus particulièrement qu'il intimide ses camarades. J'imagine qu'un parent peut se sentir d'une certaine manière responsable de cette situation toutefois, ce n'est pas cette réaction qui aidera à régler le problème. Il faut essayer de surmonter la culpabilité et, malgré le choc occasionné, en savoir plus sur les agissements concrets que l'enfant a posé. Et, avant tout, il faut rester calme.

Par la suite, pour en discuter avec l'enfant, il faut choisir un moment propice. L'idéal est un moment de calme, (lorsque vous n'êtes pas émotif ou en colère) et que vous avez un peu de temps devant vous. Il est important que l'enfant comprenne qu'en aucun cas un comportement semblable n'est toléré, ni dans sa famille, ni à l'école, ni dans la société en général. Toutefois, il n'est pas utile de poser certaines questions auxquelles il ne pourra répondre, du genre : «Mais pourquoi as-tu fait ça?» ou «À quoi as-tu pensé?».

Il est plus important de prendre le temps de voir plus loin que le comportement perturbateur. Est-ce que cet enfant agit de la sorte parce qu'il aime le sentiment de pouvoir que cela lui procure? Est-il lui-même victime d'intimidation et se venge-t-il sur d'autres des affronts qu'il subit? Serait-il possible qu'il se sente très vulnérable et que ce soit la manière qu'il ait trouvée de se sentir respecté? Il ne s'agit pas ici d'excuser le comportement mais peut-être de comprendre ce qui est à son origine afin de mieux intervenir.

Malgré la surprise qu'une telle nouvelle peut engendrer, il est important pour le parent de réagir et de ne pas laisser une telle situation se détériorer. Il est évident que l'école ou l'organisme agira certainement en regard de ce comportement mais, fort probablement par une punition ou une conséquence sans intervenir plus loin. L'éducation, la formation du caractère de votre enfant reste le privilège et la responsabilité des parents, à vous d'en faire bon usage.

Dans un prochain blogue, je vous donnerai quelques pistes pour mieux intervenir dans des cas semblables.