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mercredi 27 juillet 2011

Gérer sa colère et grandir

Maintenant que votre enfant est sensibilisé aux émotions, tant les siennes que celles des autres, il doit apprendre à mieux les gérer et à développer son empathie.

Gérer la colère et les autres émotions négatives

Tout être humain fait face à la colère, la jalousie, le ressentiment, et doit apprendre à calmer ces émotions pour mieux les utiliser car parfois ces émotions dites négatives peuvent nous apporter du positif comme une grande vague d’énergie ou une détermination à toute épreuve. C’est souvent dans l’adversité qu’on reconnait le caractère des gens.

Mais l’émotion négative la plus commune reste la colère et il y a des moyens concrets que l’on peut apprendre à notre enfant pour qu’il puisse arriver à se calmer. Les meilleurs moyens passent par la respiration profonde qui aide vraiment à calmer les émotions et le mental. S’il ressent un trop plein d’énergie ou une rage, la course ou une autre activité physique exigeante comme la boxe ou un art martial peut l’aider. Pour se défouler, un oreiller est souvent le meilleur compagnon : on peut le frapper, le tordre, le lancer, crier dedans ou pleurer tout son soul sans faire souffrir les gens qui nous entourent. Pour ceux qui sont moins physiques, écouter de la musique ou en jouer, écrire ce qu’on ressent, dessiner, bricoler ou s’adonner à notre hobby préféré sont aussi de bons moyens de prendre du recul face à notre émotion. Il est important d’éviter de poser des gestes que l’on pourrait regretter plus tard. S’il a tendance à agir impulsivement, apprenez à votre enfant à attendre d’être calme avant de poser ses actions.

Développer son empathie

L’empathie est réellement la capacité de comprendre ce que ressent l’autre. En développant cette qualité, l’enfant va petit à petit cesser de faire du mal ou d’intimider car il va finalement mettre des mots sur ce que l’autre ressent. Il est important de lui faire réaliser, fort simplement, de ne pas faire aux autres ce qu’il n’aimerait pas qu’on lui fasse. Le problème avec cette phrase, c’est que certains enfants y répondent automatiquement : «Moi, ça ne me dérangerait pas!» C’est à ce moment qu’il est bon de lui faire trouver les émotions que l’autre à pu ressentir au moment de l’intimidation et ensuite de lui demander s’il aime ressentir ces sentiments lui-même. Comme la réponse sera forcément non, lui faire réaliser que, par conséquent, il n’aimerait pas qu’on lui fasse ce genre de choses.

D’autres gestes simples des parents peuvent aussi aider l’enfant à développer son empathie comme lui donner l’exemple pour qu’il prenne conscience des réactions que suscite une telle attitude, saisir toutes les occasions pour l’amener à comprendre que de petites attentions concrètes font vraiment plaisir aux gens qui l’entoure.

En terminant, pour tester votre enfant et voir comment il réagit en situation stressante, vous pouvez jouer un jeu de rôle avec lui. Il faut bien lui expliquer que c’est un jeu pour qu’il apprenne à mieux réagir lorsqu’il est en colère. En parlant avec lui après ces jeux, vous l'aiderez à développer de bonnes réactions dans des situations de stress ou de provocation. Pendant le jeu, n'hésitez pas à provoquer chez lui un peu de véritable colère pour voir s'il est capable de la contenir et utiliser les techniques apprises. Mettez-le aussi en situation de supériorité envers votre personnage qui pourrait éprouver de la difficulté dans un domaine et observez la réaction de votre enfant. Si elle n'est pas adéquate ou qu'elle manque d'empathie, offrez lui des alternatives, montrez lui d'autres actions qu'il aurait pu poser qui aurait été plus gentilles ou aidantes.

Il est aussi important de lui expliquer les conséquences concrètes que peuvent avoir ses actes. Si vous faites une recherche sommaire sur l'intimidation sur le web, vous trouverez une foule d'information. Selon l'âge de votre enfant, (cette solution n'est pas pour les plus jeunes ou les plus sensibles), n'hésitez pas à lui raconter certains cas vécus où la victime en est arrivée au suicide ou à la fugue. Il est parfois bon d’impressionner leur imagination pour que leur esprit perçoive ses actions antérieures comme dangereuses et ayant une grande portée.

Il est aussi important de faire un suivi après vos interventions. Demandez à votre enfant s'il a croisé le ou les jeunes qu'il intimidait et comment la rencontre s'est passée. Si sa réaction n'était pas bonne, donnez lui des alternatives qu'il aurait pu mettre en action et encouragez-le à faire mieux la prochaine fois. S'il a bien réagi, dites-lui à quel point vous êtes fier de lui et essayez de lui faire prendre conscience de ce qu'il ressent face à cette bonne action. Est-ce qu'il ne se sent pas mieux que s'il avait intimidé? Il faut qu'il arrive à trouver une motivation interne, qu'il agisse bien parce qu'il se sent mieux après mais cela implique une grande capacité d'empathie qui peut prendre un peu de temps à acquérir.

Le processus de développement de l’empathie peut prendre un peu de temps mais je vous conseille de le travailler sans relâche, jusqu’à la résolution du problème. Si vous travaillez avec des groupes d’enfants, il s’agit d’une bonne idée de sensibiliser votre groupe à l’empathie par des histoires tirées de livres, de films ou de l’actualité. Toutefois, si vous rencontrez un problème d’intimidation, la manière la plus efficace est d’intervenir sur chaque enfant intimidateur individuellement, et non en situation de groupe.

J’espère que ces quelques trucs vous aideront à venir à bout de ce problème. N’hésitez pas à me faire part de vos expériences ou commentaires.



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